DU THEATRE QUI FAIT AIMER LE THEATRE
Le Wakan entretient un rapport amoureux avec le Théâtre. Au sens où il s’inscrit positivement dans une tradition et dans une histoire de l’art théâtral, où il ne cesse d’interroger l’idée de Culture commune, où l’amour des acteurs et du jeu est palpable et communicatif. Qu’en dites-vous ?
En effet, le Théâtre du Wakan ne s’est jamais positionné contre mais plutôt avec et pour les contributions de ses pères et de ses pairs. Son ambition, son projet, est de réussir à placer une simple pierre, sa pierre, au cœur de l’immense édifice de l’Histoire de l’art théâtral. Oui, chaque création du Wakan nait de la recherche humaniste de ce qui nous rassemble, frères humains, de ce qui nous constitue collectivement, de ce à partir de quoi nous pouvons librement nous individualiser, de ce que nous appelons la Culture commune.
Oui, l’amour du théâtre, et des acteurs qui en sont le cœur battant, est au centre de la démarche. Dominique Touzé recherche, par sa direction d’acteurs, la sincérité et l’inventivité, l’émotivité et la puissance, l’incarnation et la distance poétique. Pour des acteurs du paradoxe.
Son théâtre absolument théâtral préfère aux effets des nouvelles technologies la générosité, la justesse et la présence sensible d’acteurs choisis conformément aux exigences du rôle à interpréter. Il aime réunir sur le plateau des artistes de générations et d’expériences différentes mais complémentaires. Aussi chaque nouvelle création essaie de rassembler au moins un artiste d’expérience Wakan, qui connaît le langage commun, et un artiste nouveau venu qui apporte un regard neuf.
Les mises en scène s’attachent à multiplier les niveaux de lecture, entre lisibilité et symbolisme, et surtout à favoriser la plus grande proximité possible entre l’acteur et le public ; d’où un nombre de « spectateurs » souvent limité et des scénographies jouant de cette saisissante proximité.
Un théâtre de signes et de sens, qui a pour quête la beauté, les plaisirs du jeu, de la fête, de l’humour et du partage.