Combat philosophique en quatre rounds entre le vieux Descartes et le jeune Pascal, entre la raison et le mysticisme, le bon sens épicurien et l’ascétisme de la foi…

 

Il est historiquement avéré que René Descartes et Blaise Pascal se sont rencontrés, à la demande du jeune scientifique mystique, et juste avant le voyage fatal en Suède du philosophe de la Raison. Cet entretien restera sans lendemain et sans correspondance. Que se sont dit ces deux grands esprits ce mystérieux soir de 1647 ? Nul ne le sait… Mais Jean-Claude Brisville l’a imaginé.

L’affrontement de ces deux « monstres sacrés », fondateurs de la pensée française, résonne ici comme un prologue stimulant à un débat sur la laïcité et les questions brûlantes qui agitent notre société en crise du « vivre ensemble ».

La science et la raison peuvent-elles se soumettre à des considérations religieuses ?

Que doivent régler les relations entre religions et pouvoir ?

Comment garantir et concilier liberté de conscience et libertés politiques et morales ?

Un texte virtuose, à la fois érudit et drôle, « moliérisé » en 1984, dont le Wakan s’empare avec jubilation pour le faire résonner de manière très contemporaine.

Le violoncelle de Guillaume Bongiraud accompagne avec brio la fantaisie et la modernité surprenante de cette proposition théâtrale : un personnage mystérieux vient ponctuer et mettre en perspective le dialogue des deux acteurs. Tantôt apparition historique en fantôme du janséniste Antoine Arnauld, tantôt double troublant de Pascal, tantôt figure contemporaine du jeune chercheur exalté.

Les compositions et variations de Guillaume, librement inspirées de suites de Bach, viennent soudain placer la pensée sur un autre plan, ouvrent le débat sur des horizons où les mots manquent mais où les sens et l’esprit continuent de travailler.

 

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