La mère qu’on choisit d’aimer
Pour célébrer la réouverture après restauration de LA BASILIQUE NOTRE DAME DU PORT 2008“Librement inspiré des Evangiles et de la poésie de Paul Claudel.”
J’ai imaginé la dramaturgie de cette création pour la Basilique Notre Dame du Port autour de deux « personnages » : d’abord l’édifice lui-même ; ensuite Marie, mère de Jésus, à qui cette basilique est dédiée.
Après une déambulation, subtilement mise en sons et en lumière, qui permettait de re-découvrir chaque recoin du bâtiment, le public recevait, assis dans la nef, 40 minutes de théâtre, de danse et de chants.
Pour composer le scénario et le texte, je me suis (librement) inspiré des évangiles bien sûr, mais aussi de la poésie lyrique, inspirée et tellement sensible de Paul Claudel.
J’ai choisi de ne pas traiter les nombreuses sources dites apocryphes qui alimentèrent la « légende dorée », parce que j’ai préféré interroger le symbolique plutôt que le légendaire, plutôt l’intemporel que l’iconographie chrétienne des temps anciens. Enfin, au risque de surprendre, j’ai retenu quelques-uns des versets du Coran, consacrés à Myriam. Peu d’occidentaux savent que le texte sacré des musulmans célèbre aussi la mère de Jésus… Alors j’ai rêvé que la douce Marie pouvait être une passerelle de plus entre les religions, une réponse positive et fraternelle aux théoriciens belliqueux du « choc des civilisations »…
J’ai enfin choisi quatre épisodes majeurs du parcours terrestre et spirituel de Marie : l’Annonciation, la Nativité, la Passion et l’Assomption, en essayant de les rendre « contemporains de tous les temps », en privilégiant l’émotion et la poésie, tout en m’autorisant une bonne dose d’humour et de distanciation.
Voici donc un spectacle qui s’inscrivait dans l’esprit du lieu et des fêtes de Noël ; qui espèrait susciter la réflexion et le débat (et non la polémique).
Un spectacle d’esprit œcuménique, dont l’ambition était de rassembler, et d’interpeller les croyants comme les agnostiques ou non-croyants.
Pour les premiers, j’ai évité respectueusement toute tendance iconoclaste ou provocatrice. Les seconds ont apprécié, je l’espère, cette vision personnelle, décalée et surtout non dogmatique du mythe (ou du mystère selon ce que l’on croit…) : Celle d’une femme qui, en toute liberté, répondit spontanément oui à un appel qui la dépassait, mais qui sublima son destin. Celle d’une mère « absolument » aimante, tendre et présente, qui accompagna, dans l’abnégation et l’espérance, le destin tragique de son enfant – jusqu’à la mort.
Celle qui fut « nommée pour aimer ».
Commande de la Ville de Clermont-Fd pour célébrer la réouverture du site après restauration.
Pour 3 acteur et actrices, 1 danseuse, 1 chanteuse lyrique, 1 enfant comédien, 1 ensemble vocal.
Conception et mise en scène
DOMINIQUE TOUZE
Les comédiens
EUGENIE ALQUEZAR, DANIELLE ROCHARD, DOMINIQUE TOUZE
La soprano
KAREEN DURAND nominée aux Victoires de la Musique Lyrique en 2008
La danseuse et chorégraphe
BERENGERE VALOUR
Choeur vocal
LA GRANDE VOCALE, direction MARIE-PIERRE VILLERMAUX
L’enfant
BAPTISTE TOUZE
Création lumière
PHILIPPE LACOMBE
Univers sonores
PIERRE-MARIE TRILLOUX
Crédit photos