Populaire donc exigeant

Depuis 25 ans, le Wakan n’a jamais caché son goût pour le spectaculaire, l’humour et l’émotion. A ce titre, on est tenté de qualifier la démarche du Wakan  de « populaire » , au sens positif ou péjoratif selon les points de vues.
Qu’en pensez-vous et quel sens ce mot a-t-il pour vous ?

Nos 4 fantastiques:QuatuorAntoine Vitez a parfaitement défendu la grandeur d’un théâtre populaire « élitaire pour tous » aux antipodes du populisme, un théâtre qui aime sincèrement le public, qui croit en son « génie », dont la raison d’être est la communion avec lui, sans le flatter, ni le sous-estimer.
Dominique Touzé inscrit sa recherche dans cette filiation d’un théâtre populaire, mais exigeant. Exigeant justement parce que populaire. Il ajoute :
« Il ne me semble pas juste de limiter ma démarche artistique au qualificatif de théâtre populaire  : en effet, même si j’ai toujours ressenti le besoin d’oeuvrer dans un esprit de partage et de transmission, avec l’ambition d’être entendu et compris du plus grand nombre ; mon objectif profond n’est pas de plaire ou de séduire. Avec l’expérience, j’acquiers la conviction que la mission de l’artiste n’est pas non plus de travailler pour soi ; mais plutôt en soi ; avec ses profondeurs, à la recherche du tréfonds. Une sorte de combat avec l’ange, selon l’épreuve mystique de Jacob, une confrontation dans la nuit obscure dont on sort parfois vainqueur mais toujours boiteux, heureux mais néanmoins meurtri. »

 

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